Le soleiel, source d’électricité et du chaleur

De jour, le soleil brille en général dans le hameau Craistas du val Müstair. La famille Lamprecht en tire avantage et effectue des économies de courant et de bois de chauffage.

Le panorama depuis la ferme de la famille Lamprecht, dans le hameau de Craistas, est saisissant. Il s’étend à perte de vue de Santa Maria à l’est presque jusqu’au col de l’Ofen à l’ouest. Et la vue n’est pas la seule à être dégagée. De même, rien ne vient entraver la course du soleil, du lever au coucher. Des conditions idéales pour l’énergie solaire.

Le projet en bref

  • Exploitation agricole
  • Installation solaire
  • Craistas/GR

Les Lamprecht ont souhaité en tirer avantage. Depuis le printemps 2023, ils sont propriétaires d’une installation solaire thermique pour le chauffage et l’eau chaude. Dès que l’électricien aura le temps de raccorder la nouvelle installation photovoltaïque du toit de l’annexe de l’étable, ils pourront égaement produire leur propre électricité. «Nous sommes fiers d’être plus respectueux de l’environnement», souligne Carmen.

L’installation photovoltaïque pour la production d’eau chaude, notamment, est un gain de confort pour cette famille recomposée de sept personnes. La ferme dans laquelle Reto a passé son enfance était chauffée uniquement à l’aide d’un poêle en faïence et d’une cuisinière Tiba. Il y avait des radiateurs dans les pièces, mais pas d’accumulateur. Il faisait donc froid dès que le feu s’éteignait dans l’âtre. Résultat des courses: «On brûlait des quantités incroyables de bois», se souvient Reto. Parfois, il avait l’impression de passer sa vie à faire du feu ou à couper du bois. «Dès les premiers mois, on a pu constater les avantages de l’installation solaire», affirme-t-il. «Notre consommation de bois a été divisée par deux.»

Une exploitation aux sites nombreux

Cela laisse à Reto et à Carmen davantage de temps à consacrer à leurs vaches allaitantes, aux cochons et à la vente directe de la viande. Et, bien sûr, à leur famille. Julia, l’aînée des deux filles de Carmen, est scolarisée au gymnase dans l’Engadine et rentre rarement à la maison en semaine Quant à Sofia, elle devra elle aussi bientôt choisir un métier. Surtout, les trois fils qu’ils ont eus ensemble, d’âge préscolaire et scolaire, ont encore besoin de beaucoup de temps et d’attention. En outre, ces dix dernières années, les Lamprecht ont mis en place une offre d’agrotourisme avec les parents de Reto. Et c’est ensemble qu’ils gèrent la ferme en communauté d’exploitation. Sur le deuxième site de l’exploitation, dans la vallée en contrebas, où vit l’ancienne génération qui s’occupe du jeune bétail, ils accueillent des visiteurs qu’ils intègrent au quotidien de la ferme.

L’ouverture des Lamprecht donne aux visiteurs l’impression de faire partie de la famille. C’est également cette ouverture et cette tolérance qui font que sur les hauteurs du val Müstair, le concept de famille recomposée fonctionne. Ainsi, l’ex-mari de Carmen est régulièrement de passage pour passer du temps avec ses filles. Il fait alors partie de la famille, fait la cuisine pour tout le monde et donne un coup de main à la ferme. Par contre, il coupera moins de bois à l’avenir, mais montera peut-être de temps en temps sur l’avant-toit pour déblayer la neige fraîche des panneaux photovoltaïque.

pütschaijosom.ch

Texte: Max Hugelshofer
Images: Yannick Andrea

Paru en février 2024

Le soutien

La famille Lamprecht du val Müstair a pu compter sur le soutien de l’Aide suisse à la montagne pour construire son installation photovoltaïque. Les panneaux installés sur la façade de la maison fournissent l’eau chaude et ceux du toit de l’annexe et de la façade de l’étable produisent de l’électricité.
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